5ème Semaine du Temps Ordinaire – Année A
Nous poursuivons notre méditation de l’Evangile selon Saint Marc. Le récit de ce jour met en scène une femme païenne, une syro-phénicienne, qui comme de millions de femmes à travers le monde tournent leurs yeux vers une promesse d’une guérison et d’un salut pour leur enfant.Après avoir donné un enseignement sur le pur et l’impur, Jésus part dans la région de Tyr, c’est – à – dire en terre païenne (Mc 7, 24). Il va y guérir la fille d’une femme « de culture grecque, syro – phénicienne » (Mc 7, 26), donc une païenne. Jésus va chasser le démon de la fille tout en étant loin (Mc 7, 29 – 30). Pour la première fois, Jésus effectue une guérison alors qu’il se trouve loin du malade. Il peut donc chasser les démons « à distance ». Sa parole est souverainement efficace. Non seulement Jésus ne craint pas de se mêler aux païens, allant à l’encontre des interdits portés par les scribes et les Pharisiens, mais il les juge dignes de recevoir aussi la Bonne Nouvelle du Royaume.
Il expulse un esprit impur, montrant par là qu’il peut vaincre Satan et ses satellites jusque dans le monde païen. La suprématie de Jésus comme Roi et Prophète s’établit jusque sur le monde païen.
L’Evangile de ce jour attire également notre regard sur la foi que Jésus va reconnaitre chez cette femme. Cette syro - phénicienne n’est pas seulement le symbole d’une femme qui pleure pour son enfant mais elle est aussi le symbole des femmes qui croient. Elle est l’image de toute cette humanité qui attend quelque chose du Christ.
Seigneur entend le cri de notre prière et augmente en nous la foi. Amen !
Père YAO Kouassi Yves
Econome et formateur au Petit Séminaire Alberto Fontana d’Aboisso