5ème Semaine du Temps Ordinaire – Année A
- Gn 1, 20 -- 2, 4a
- Ps 8
- Mc 7, 1-13
L’Evangile de ce jour nous interpelle et nous invite à la pureté du cœur. En effet, les pharisiens et quelques scribes sont scandalisés parce que les disciples de Jésus ont pris un repas sans s’être purifiés les mains en les lavant.
Les règles d’hygiène et de propreté commandent en effet que l’on se lave les mains avant de prendre un repas. Mais ici, il faut comprendre que pour les Juifs, les païens étaient des gens impurs et il fallait se garder de les toucher ou encore de les saluer. Tout contact avec eux entraînait pour le contrevenant, une impureté rituelle. Il était donc nécessaire de se laver, de se purifier avant toute autre disposition. Telle était la conception dans le monde juif.
Mais le Christ vient nous faire remarquer que la vraie pureté est celle du cœur et non la pureté extérieure. Ce que l’on mange ne fait que traverser le ventre de l’homme et ne peut le souiller. Le cœur, et donc l’homme, est impur lorsqu’il est au principe d’actions mauvaises que Jésus se plait à énumérer dans l’Evangile de Matthieu (Mt 15,19) « Meurtres, débauches, viol, adultères, inconduites, cupidités, méchancetés, ruse, impudicité, envie, diffamation, orgueil, jalousie, déraison… ». La position de Jésus est très claire. Ce qui est extérieur à nous ne nous rend pas impur. C’est ce qui est intérieur qui nous rend impur. La vraie pureté est celle du cœur et elle nous oriente nécessairement vers nos frères, elle commande nos rapports avec le prochain.
Demandons au cours de nos différentes célébrations eucharistiques la grâce de la pureté du cœur pour qu’il soit le siège de l’amour non seulement envers Dieu mais aussi envers le prochain.
Père YAO Kouassi Yves
Econome et formateur au Petit Séminaire Alberto Fontana d’Aboisso